C’est une vaste question. Pourquoi pratique-t-on un art martial japonais, moderne soit, mais qui a ses sources il y a 1500 ans? Pourquoi portons-nous des uniformes qui n’ont pas changé depuis environ 150 ans? Pourquoi continuons-nous à suivre une étiquette et des formes à l’ère moderne du numérique?
Personnellement je ne me suis jamais posé la question. J’ai toujours pratiqué un art martial depuis mon enfance. C’est devenu normal, évident et indispensable au fil des années. Mais je crois qu’on devrait toujours essayer de poser la question « pourquoi? » tel le petit enfant qui ne peut s’empêcher de poser cette question pour tout et rien.
Nous sommes toutefois plus le petit enfant et nous savons que beaucoup de « pourquoi » ne peuvent être résolus mais essayons tout de même de donner des pistes de réponses concernant l’Aikido.
A l’ère de la communication et de la publicité, je me suis permis d’utiliser des anglicismes qui me semble ont un grand impact en peu de mot.
« Optimise your life »
Lors de l’apprentissage de l’Aikido nous apprenons parmi bien d’autres choses, Chushin Rokyu et Shuchu Rokyu. Le premier est la puissance que l’ont développe par l’utilisation de notre ligne centrale symbolisée par notre colonne vertébrale coordonnée à notre bassin et notre corps tout entier. Et le second et la puissance développée par la concentration du corps en un seul point. Ces deux concepts sont interdépendants et nécessitent de les expérimenter par l’entrainement pour bien les comprendre.
Au fils de entraînements vous comprendrez que nous nous efforçons en fait d’optimiser l’utilisation de notre corps dans le mouvement. C’est une raison pour laquelle nous devrions en fait améliorer notre technique avec l’âge et non pas la perdre. Par ailleurs, cela demande un grand travail sur soi.
Et si ce mécanisme d’optimisation, de simplification, de retour à l’essentiel et d’amélioration de l’utilisation de notre corps pouvait être utilisé dans n’importe quelle partie de notre vie?
Face à tout ces progrès technologiques, ce quotidien à « mille à l’heure » ne devrions-nous pas améliorer tout cela non pas en rajoutant des données mais peut-être en les optimisant?
Je pense que l’expérimentation évidement nécessaire et l’apprentissage compliqué de Chushin Rokyu et Shuchu Rokyu nous amène logiquement à réfléchir sur notre quotidien.